Pour les retrouvailles du club MED, nous passons notre première longue, très longue soirée entre cadeaux (livres et bouteille de pastis pour combattre une éventuelle nostalgie) et grandes discussions animées. C'est qu'on en a des choses à se raconter, ça fait quand même plus de 6 mois qu'on ne s'est pas vus ! 
Une chose est sûre, la sauce a vite repris. Tout le monde est ravi et bien bien fatigué après cette première nuit à Bangkok... Heureusement, les enfants peuvent s'occuper au réveil avec leur nouvelle bibliothèque, ce qui permet à tous les « grands » de dormir plus longtemps pour récupérer. 
Enfin tous réunis, nous partons pour notre premier bain de foule (sam. 17 mars) : direction Chinatown. Pour s'y rendre, le meilleur moyen est d'emprunter le Chao Phraya Express, les bateaux publics circulant sur l'imposant Mae Nam Chang Chao Phraya. L'occasion est belle pour admirer les bâtiments qui bordent le fleuve, les temples y sont innombrables. 
A l'inverse des autres villes asiatiques, Chinatown est ici resté un quartier très populaire, authentique et plutôt charmant. 
La densité de personnes est assez spectaculaire, et il faut jouer des coudes pour se faufiler dans le réseau complexe de passages minuscules, de marchés bondés et d'étals de rues fort appétissants. 
Pour trouver un peu de calme, nous entrons dans le temple local, le wat Mangkon Kamalawat. Nuages de fumée d'encens et chants religieux composent l'ambiance, on sent ici, comme partout dans les rues près des « mini » temples, beaucoup de ferveur. Pour parfaire la journée, nous nous attablons littéralement sur la rue. La soupe au crabe du chinois nous a tentée, et on a bien fait, elle est délicieuse ! Elle restera le meilleur souvenir culinaire de Bangkok de Nathan... 
Le lendemain (dim. 18 mars), nous testons d'abord le skytrain, un moyen de transport propre, moderne et climatisé, qui ferait rougir le métro parisien.
Bien acclimatés au bruit, à la pollution et à la circulation, nous sommes prêts à découvrir le marché du week end de Chatuchak. Considéré comme l'un des plus grands du monde, on y trouve absolument tout ce qui s'achète. Le marché est plus ou moins divisé en sections thématiques. Pas facile de s'y retrouver vraiment, mais nous avons tous trouvé notre bonheur, entre babioles, souvenirs, et tee-shirts originaux. 
Il est temps alors (lun. 19) de s'attaquer aux grands incontournables de la ville : le what Phra Kaew et le grand palais. Bien informés, nous échappons d'abord à l'escroquerie classique, qui consiste à nous faire croire que les sites sont fermés. Ce « gentil » thaïlandais, bien habillé et inspirant une totale confiance, voulait en fait nous attirer vers une vente de pierres précieuses et un faux circuit en tuk-tuk. Mais le temple du bouddha d'émeraude est bel et bien ouvert, et il est digne d'un conte de fées. 
Sur un terrain gigantesque, plus de 100 bâtiments représentent 200 ans de royauté. Le style est certes un peu roccoco (style ratanakosin pour les experts), mais l'ensemble est étonnant de beauté, et très photogénique. Nous nous y promenons avec délice. Le clou du spectacle pour les thaïlandais est le bouddha d'émeraude ; il trône sur un autel dans le plus beau bâtiment, le sanctuaire central, et disparaît sous les dorures et les draperies. Nous préférons nous perdre entre les fidèles et les moines. 
Le Grand Palais attenant n'est plus utilisé par le roi que pour des cérémonies officielles, bien qu'il ne manque pourtant lui non plus pas de charme. 
Les plus courageux d'entre nous filent alors à quelques centaines de mètre de là, pour admirer le Wat Pho. Ce temple possède le plus grand bouddha couché de Thaïlande. La sculpture extraordinaire en impose : 46m de long, 15m de hauteur, elle est entièrement dorée à la feuille. Difficile de la prendre en entier sur une seule photo ! 
Le temple lui-même, plus intime, dégage une impression de paix et de douceur, qui fait du bien après une après midi complète de marche sous 42°C et 85% d'humidité. 
Mais les garçons font les malins. Même pas fatigués, ils se rendent à un match de boxe thaï au stade Ratchadamnoen. Je suis bien en peine de vous expliquer les règles de ce combat, où tous les coups sont permis. La soirée comprend 9 matchs de 5 rounds, et la violence du combat est réelle. 
Les gars s'installent en 3ème classe, séparée du reste de la foule par un grillage. Au milieu des thaïs, ils observent avec curiosité les bookmakers prendre les paris ; le public est surexcité, et le spectacle en tribune vaut aussi le détour ! 
Repus de tant de foule, nous organisons alors pour le lendemain notre déplacement vers notre prochaine étape, Kanchanaburi, à 140km de Bangkok en direction de la Birmanie.
