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Nous sommes à Vertou et préparons notre prochain voyage, direction l'Amérique, mais laquelle, on ne sait pas encore ;-)

 

5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 12:05

Impossible de séjourner en Patagonie sans randonner dans les parcs nationaux. Nous prenons donc la direction de la ville d'El Chalten, dans la zone nord du parc national des glaciers. C'est près de cette ville que se situe le mont Fitz Roy, la mecque de l'Alpinisme avec ses flancs accidentés et ses pics acérés. El Chalten signifie d'ailleurs «la montagne enfumée » dans la langue des indiens tehuelches, car le sommet du Fitz Roy est souvent nimbé de nuages.131 - Trek Laguna Capri (033) (800x600)La ville a été créée de toutes pièces en 1985, afin que l'Argentine s'approprie les terres avant le Chili ! Elle dégage une ambiance de Far West, avec des chiens errants, une organisation urbaine irrationnelle, et une alternance de structures touristiques et de maisons qui ne ressemblent à rien. Ici, pas de réseaux de téléphone portable, pas de journaux, pas de DAB... Très chanceux, nous y arrivons sous le soleil, qui ne nous quittera pas de notre séjour ici.130 - El Chalten (45) (800x600)Au programme de la première après midi, il n'y a rien... enfin rien, c'est à dire pas de rando, mais sieste, école pour tout le monde, puis découverte de la ville, dessin et dégustation des bières artisanales locales en terrasse.130 - El Chalten (43) (800x600)Nous consacrons la première journée de rando au sentier de la laguna Capri et au mirador du Fitz Roy. C'est parti pour 5h de marche tranquille mais régulière. Le sentier avance dans la forêt balayée par les vents. 131 - Trek Laguna Capri (051) (800x600)Les enfants espèrent croiser des pumas et des huemuls, le cerf du sud andin. Nous n'en verrons pas, mais aurons le loisir d'observer des condors, puis des pic-verts en plein repas. 131 - Trek Laguna Capri (112) (800x600)La lagune sera l'occasion d'une pause rafraîchissante au sommet, dans un cadre reposant avec un point de vue exceptionnel : jugez plutôt !131 - Trek Laguna Capri (067) (800x600)Malgré l'insistance d'Emma, nous en resterons là, et laissons l'ascension du sommet aux alpinistes chevronnés. Les enfants se rattraperont en bas sur le mur d'escalade !130 - El Chalten (52) (600x800)Le lendemain, nous enchaînons sur le sentier « las aguilas ». Un paysage très différent du premier, puisqu'on traverse des steppes désertiques avant d'arriver au sommet. La vue embrasse le lac Viedma, et sa baie, d'où les bateaux partent pour aller admirer le glacier gigantesque du même nom.132 - Trek Lago Viedma (17) (800x600)Il est déjà temps pour nous de retourner à El Calfate pour notre dernière soirée en Argentine. Comme le veut notre tradition, le dernier repas est constitué de la spécialité locale ! Après voir observer les agneaux dans les plaines pendant nos voyages en bus, nous les dégustons dans l'assiette, grillés à l'asador : les agneaux préparés sont écartelés devant un grand feu, et cuisent en douceur. La saveur épicée de sa chair maigre est un régal pour tous !133 - restaurant El Calafate (3) (800x600)Nous quittons l'Argentine ravis par les argentins eux même, la beauté et la diversité des paysages, la force de la nature, la gastronomie... seul point négatif : le coût de la vie est en augmentation très rapide. Alors, si vous préparez un voyage par ici, oubliez les guides pour préparer votre budget, ou ajoutez 50% aux indications de tarif !! 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 15:11

Cela faisait 2 mois qu'on avait pris notre dernier vol (arrivée à Lima). De nouveau, les enfants sont tous excités à l'idée de monter à bord d'un avion. Le décollage nous permet d’apprécier une dernière fois le panorama sur la baie d'Ushuaia, le canal de Beagle et les montagnes de la chaîne Martial. Vu du ciel, le cadre est vraiment fabuleux !127 - Ushuaia vue du ciel (7) (800x600)

2h plus tard nous voilà à 560 km au nord d'Ushuaia dans la ville d'El Calafate. Très touristique, la ville est émaillée de boutiques, restaurants et bars branchés où vous croisez essentiellement des voyageurs. Seul intérêt de faire étape à El Calafate : la proximité du Glaciar Perito Moreno situé à 80 km à l'ouest de la ville. Au nord de la ville se situe aussi le lac Argentino d'une couleur bleue émeraude magnifique. Nous en profitons pour faire une petite randonnée et tenter d'apercevoir les flamands en bordure du lac. La force du vent nous rappelle rapidement que nous sommes de retour en Patagonie. Nous revenons vers le centre et en profitons pour goûter le chocolat artisanal d'El Calafate. Miam miam, les enfants en re-demandent. 128 - El Calafate (29) (800x600)El Calafate, c'est aussi l'occasion de changer de type de logement : après les auberge de jeunesses, hôtels, appartements, nous voilà dans un B&B chez Juan et Grazelia dans un quartier résidentiel, sur les hauteurs d'El Calafate. Encore une fois, nous louons l'accueil et la générosité des argentins, un des points forts du voyage dans ce pays.

Ce mercredi 30 nov., direction le glacier Perito Moreno. Quand nous approchons du site, nous sommes vraiment impressionnés par l'étendue du champ de glace. 129 - Glaciar Perito Moreno (031) (800x600)En discutant avec les enfants, cela nous fait penser à un long serpent « tout blanc » qui s'avancerait jusqu'au bord du lac. Très accessible, nous voilà rapidement devant le glacier ou plutôt « la bête »  étant données les dimensions : 30 km de long, 5 km de large et surtout 60 m de haut soit la taille d'un immeuble ! On se sent vraiment tout petit devant cette montagne de glace.129 - Glaciar Perito Moreno (067) (800x600)Une déception néanmoins : nous nous attendions à voir régulièrement des ruptures et explosions de glaces qui tombent dans le bras Rico du lac. Nous apprendrons plus tard que le phénomène s'intensifie selon les conditions atmosphériques (notamment la pression). En clair, il faut avoir de la chance pour observer une grosse explosion d'icebergs dans l'eau. Nous en verrons malgré tout, et serons aussi impressionnés par le bruit que cela génère !129 - Glaciar Perito Moreno (129) (800x600)Le site est vraiment très sympa pour la balade. En longeant le canal de Los Témpanos, nous trouvons une petite plage, à l’abri du vent (quelle surprise en Patagonie) pour manger tranquillement notre pique-nique : et quel point de vue avec la dérive des icebergs sur le canal ! Pour faire plaisir aux enfants, nous jouons à ramener les (petits) icebergs sur le bord de la plage. Que du bonheur ! 129 - Glaciar Perito Moreno (090) (800x600)

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 14:20

Au sud de l'Argentine, il y a la Patagonie ; au sud de la Patagonie, il y a la terre de feu ; et au sud de la terre de feu, il y a Ushuaïa... Et ce n'est pas un mythe, cette ville est vraiment totalement isolée. Pour atteindre le bout du monde, nous battons notre record de car avec 1580 km de distance parcourue depuis Puerto Madryn, 4 postes frontière à franchir, 3 cars, 30h de voyage... et comme seul paysage des steppes plates et désertes et des milliers de moutons. Long, très long...

Le bout du monde fascine. Même les enfants nous en parlent en regardant l'épisode des cités d'or qui traite du détroit de Magellan. Sa traversée est très rapide, mais nous avons quand même le temps d'apercevoir quelques dauphins qui sautent au large. Le climat se rafraîchit sérieusement ; nous sortons gants et bonnets, alors qu'on se baignait encore la veille. 120 - trajet Puerto Madryn Ushuaia (2) (800x600)Malgré une arrivée tardive à Ushuaïa, il fait encore jour, et nous avons un premier pincement au cœur en apercevant le canal de Beagle et les nombreux bateaux, dont les voiliers en partance pour l’Antarctique. Si jamais vous êtes intéressés, sachez que l'aventure coûte 7000 € par personne pour quatre semaines ! Nous passons notre chemin...

Entourée par les montagnes enneigées, la ville s'étend tout en longueur le long du canal de Beagle. Elle ressemble à une station de ski, avec ses magasins chics, ses cafés branchés, ses restaurants agréables … mais elle est au bord de la mer et il y a un port très actif ! Elle est aussi très escarpée, on ne voit pas le haut des rues d'en bas : on est bien content d'avoir notre hôtel seulement au 3ème cuadra ! 121 - Ushuaia (19) (800x600)Nous passons la première matinée (24 nov.) à découvrir la ville et son port, et retrouvons avec plaisir la famille Rezgui autour d'un plateau de charcuterie et de fromages (avec du bon pain et du bon vin, le bonheur !). Avec un peu de chance, nous les retrouverons peut être à Tahiti début 2012. 121 - Ushuaia (10) (800x600)Après le déjeuner, nous filons au « glaciar Martial », d'où l'on jouit d'une vue magnifique sur la baie et le canal.122 - Ushuaia randonnée glacier Martial (01) (800x600)

Nous voyons la neige pour la première fois du voyage, et les enfants en profitent pour réaliser un joli bonhomme. Dommage qu'il n'y ait pas assez de neige pour chausser les skis ou faire une sortie en traîneau à chiens ! 122 - Ushuaia randonnée glacier Martial (05) (800x600)La descente en randonnée dans la forêt est superbe, et, en plus, elle est remplie de bâtons qui se transforment alternativement en pistolets, fusils, cannes à pêche, lanceurs de rayon de soleil, etc...Trop bien ! A la fin du sentier balisé, nous croisons le camping car de la famille Roux (3 enfants également), qui est partie en tour du monde pour … 5 ans. On se sent tout petit !  122 - Ushuaia randonnée glacier Martial (07)Le lendemain, direction le bagne. Rassurez-vous, nous y allons de notre plein gré... Il a été construit à partir de 1902, pour isoler les détenus, notamment politiques. 123 - Prison Ushuaia (8) (800x600)Le musée qui décrit la vie pénitentiaire intègre aussi d'autres petits musées. En particulier, on y comprend un peu mieux la vie des indiens yamanas ; ce peuple nomade vivait presque entièrement nu sur la terre de feu. Pour survivre, ils s'enduisaient de graisse animale, et savaient même faire des feux sur leurs bateaux. Ils ont été exterminés en grande partie à cause des maladies importées par les premiers colons anglais, au début du 20ème siècle.

Après le cerveau, on fait travailler les jambes ; direction le « parque nacional tierra del fuego ». Malgré quelques hésitations à cause du temps menaçant, on décide de partir. Finalement, il fera beau toute la journée. On nous a d'ailleurs appris qu'ici, il peut y avoir les 4 saisons dans la même journée. Dur d'être météorologue au bout du monde ! Le chemin longe la baie Lapataia, et traverse des forêts méridionales paisibles avec vue sur les sommets enneigés.124 - Parc National Ushuaia (18) (800x600)Il permet aussi d'observer les nombreux oiseaux vivant dans le parc. Pour leurs noms, on n'est pas très compétents.. Il y avait à coup sûr des cormorans, des mouettes et des sternes et d'autres bêtes à ailes inconnues. Mais nous n'avons pas pu observer de castors, seulement leurs barrages. Ils ont pourtant envahi la région depuis leur introduction, car ils n'ont pas vraiment de prédateurs, à part les renards. Ils sont partiellement responsables d'un paysage étonnant : des arbres morts jalonnent tout le parcours. Les 2 autres raisons de ce spectacle sont la présence de neige abondante toute l'année, et la décomposition très lente à cause de la température toujours basse. 124 - Parc National Ushuaia (24) (800x600)Le parc est enfin le paradis des amateurs de pêche à la mouche : calme et truites sont au rendez-vous !! Bien fatigués, nous rentrons à l’hôtel et méritons bien une bonne bière du « Cap Horn ».

Dimanche (27 nov) , nous prenons le temps de flâner dans la ville, de préparer la suite du voyage, de faire les cours, et de répondre aux courriers. On en profite pour vous rappeler combien vos messages et vos commentaires du blog nous touchent, ils sont notre seul contact avec notre vie d'avant … Continuez !!

Le soir même direction le restaurant « Los Chicos », en compagnie de Séverine et Ben (australien) que nous avions rencontrés dans notre dernier car. Pour cette dernière soirée dans le port d’Ushuaïa, nous avons choisi un restaurant de fruits de mer pour goûter la spécialité locale : le fameux crabe géant. Et là, surprise ! Lorsque les plats arrivent dans nos assiettes : le crabe est déjà décortiqué et préparé selon la recette commandée (aux épices, au parmesan, à l'ail...). Un vrai délice. Nathan en re-demande ! 126 - Crabe géant Ushuaia (800x600)Ce lundi, nous quittons Ushuaïa. On a craqué pour la première fois pour l'avion au lieu du bus prévu. Sinon, pour rejoindre El Calafate, il aurait fallu partir à 5h du mat', avec une arrivée à minuit et des brouettes. Quand je vous disais qu'on est au bout du monde !!!! 121 - Ushuaia (03)

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 02:40

A l'arrivée à Puerto Madryn, nous sommes accueillis par la propriétaire de l'hôtel, qui veut absolument nous vendre ses tours organisés. Si c'est ça, nous, on décide de louer une voiture pour garder notre liberté. Et tac. Bien énervés, on cherche aussi une autre location, et on déniche la perle rare : un appart super équipé, au même tarif que la chambre riquiqui, impeccable pour se reposer après les excursions. Les voyageurs nous conseillent de ne pas faire le tour de la péninsule Valdès, pourtant inscrite au patrimoine mondial par l'unesco. Bien qu'elle abrite une variété exceptionnelle d'animaux, on ne les voit pas, ou de loin derrière des barrières ou du haut des falaises, et on parcourt beaucoup de km (près de 400). Bref, notre programme est tout établi : premier jour consacré aux éléphants de mer en liberté, puis aux baleines ; deuxième jour avec les pingouins. Ça sonne bien. En plus, le soleil est radieux ; ne vous imaginez pas comme moi qu'il fait toujours froid en Patagonie, en ce moment c'est tongues et shorts, baignades (pas la cote d'azur quand même mais plutôt la Bretagne nord) et repos à la plage, alors qu'on avait prévu les sous-vêtements thermiques...

113 - Puerto Madryn (12) (800x600)113 - Puerto Madryn (60) (800x600)

Bref, tous les voyants au vert, on part pour Punta Ninfas, situé au sud-est de Puerto Madryn, avec 80 km de ripio (piste recouverte de gravier). Et là, la magie opère : en contrebas d'une falaise, on se retrouve tous les 5 sur une plage déserte. Enfin déserte, pas vraiment, car nous sommes entourés par une colonie d'éléphants de mer. Les mâles sont des monstres, qui peuvent atteindre 7m de long, et peser plus de 3,5 tonnes ! 115 - Punta Ninfas (080) (800x600)Les femelles et les bébés sont moins imposants, mais on ne fait pas trop les fiers au début... Il y en a partout, et on ne sait pas trop si c'est dangereux ou pas. Ils semblent avoir au moins aussi peur que nous, mais ouvrent leur grande gueule quand on s'approche un peu trop. On s'habitue progressivement à leur compagnie, et on finit par les caresser (du moins les bébés). Émotions garanties. 115 - Punta Ninfas (075) (800x600)Une fois remontés sur la falaise, un petit moment rigolo : on se retrouve à 3 familles, toutes françaises, toutes avec 3 enfants, toutes en tour du monde ou grand voyage. Le monde est vraiment petit...

115 - Punta Ninfas (121) (800x600)Mais pas le temps de discuter maintenant (on se réserve pour le soir), les baleines nous attendent à Puerto Piramides. 200 km et une petite sieste sur la plage plus loin, nous embarquons à bord d'un zodiac semi rigide, jolis comme tout dans nos gilets de sauvetage. Les eaux du golfo nuevo, peu profondes, abritées et moins froides, sont une zone de reproduction de la baleine franche australe de juin à mi-décembre. 116 - Peninsule Valdes (110) (800x600)Nous avons le sentiment que les baleines ont organisé un spectacle rien que pour nous ; d'abord, on en voit beaucoup et sans arrêt, mais surtout nous avons la chance d'observer des moments rares : le saut magique du bébé baleine, ses appels à sa mère en frappant l'eau avec sa queue pendant une bonne dizaine de minutes, puis le bain mère-enfant sous le bateau.116 - Peninsule Valdes (068) (800x600) Waouh ! Le chant et le souffle des baleines sont aussi des grands moments, qui rappellent la puissance de la nature. Sur le chemin du retour, on se dit qu'elle e a décidément beaucoup à nous offrir et que l'homme doit absolument faire des efforts dans le domaine du respect de l'environnement pour que les générations suivantes puissent admirer ce spectacle (cette espèce est menacée). La balle est dans notre camp, les amis ! 116 - Peninsule Valdes (058) (800x600)En tous cas, pour fêter cette journée extraordinaire, nous passons la soirée avec la famille Rezgui. Les enfants sont ravis et survoltés. De notre côté, nous partageons nos difficultés, nos galères, nos bons plans, la suite du voyage et aussi quelques bonnes bouteilles de vin argentin ! Une soirée très plaisante, ça fait aussi du bien de sortir du cadre purement familial.

Le lendemain (samedi 19), en route pour la réserve provinciale de Punta Tombo. C'est le plus grand site de nidification de manchots en Amérique du sud. Elle abrite une colonie de 500 000 manchots de Magellan, des sortes de petites peluches absolument adorables, qui sont très occupées en ce moment à couver leurs œufs.119 - Réserve Punta Tombo (111) (800x600) Malheureusement, les zones de nidification sont protégées par des clôtures, et les règles sont strictes. Impossible donc de leur faire un bisou, on se contente de les observer et de les prendre en photo, après leur avoir laissé la priorité s'ils souhaitent traverser. De plus, le site ne permet pas de les voir plonger dans l'océan. Après avoir approché d'aussi prêt les éléphants de mer, et les baleines, nous sommes un poil frustrés. 119 - Réserve Punta Tombo (109) (800x600)

Les paysages traversés en voiture sont désolés et typiques de la Patagonie. Rien à y voir, sinon de temps en temps, des estancias perdues au milieu de nul part. Nous sommes réduits à un point minuscule, dans une nature aride et sauvage.

Absolument ravis par le spectacle 3 étoiles de la faune patagonienne, nous nous posons un peu pour admirer les baleines depuis la plage de Puerto Madryn, et organiser la suite du voyage. Les volcans chiliens en éruption noient Bariloche, normalement notre prochaine étape, sous les cendres. Nous changeons donc nos plans, et irons voir la région des lacs de l'autre côté des Andes, au Chili. Il nous faut donc reconstruire notre parcours : nous décidons de descendre plein sud le long de la côte Atlantique avant de remonter vers El Calafate. Notre prochaine étape sera donc Ushuaia, le bout du monde rêvé voire fantasmé par tous les voyageurs.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 18:54

Nous avons longuement hésité à venir à Buenos Aires, pourtant attractive certes, mais très grande (13 millions avec sa banlieue), et qui n'avait pas toujours plu aux voyageurs que nous avions croisés. La tenue du match de foot nous avait finalement décidé pour faire plaisir à Quentin (voir son article à ce sujet dans le coin des enfants). Après un voyage tout confort, nous posons nos valises dans le quartier de Palermo (vendredi 11 nov.). Nous sommes tout de suite séduits : les terrasses des cafés alternent avec les restos sympas et les magasins originaux, de décoration ou de mode. C'est un quartier branché, où les portenos sortent beaucoup, et qui vit essentiellement la nuit. Nous ne nous sentons pas du tout dans une grande ville, mais dans une sorte de village très agréable à arpenter. 107 - Buenos Aires quartier Palermo (05) (600x800)A l'inverse, la ballade dans le « microcentro », centre commercial et d'affaires de la ville, nous fait fuir : des magasins à perte de vue, une foule dense, un ensemble architectural pas très cohérent. Bref, pas trop notre truc ! Seuls bons moments : la pause à l'alliance française pour bouquiner, et l'excellent café (servi comme partout ici avec un petit verre d'eau) sur la plus large avenue du monde, 9 de Julio, avec ses 16 voies de circulation. 109 - Buenos Aires micro-centro (10) (800x600)Capitale oblige, il est aussi plus dur de se loger. Nous n'avons pas beaucoup anticipé notre réservation, et devons changé de logement 3 fois en 5 jours !! Le deuxième hôtel se trouve à l'opposé du premier, dans le quartier de San Telmo. L'occasion idéale pour aller au marché des antiquaires et des puces qui s'y tient tous les dimanches : un régal pour tout le monde, et l'occasion idéale d'acquérir une gourde à maté et sa paille, la bombilla. Cette boisson constitue ici une tradition très ancrée, et on peut trouver quasiment partout de l'eau chaude pour se reservir.110 - Buenos Aires quartier San Telmo (60) (800x600) Ensuite, nous découvrons les anciens docks de la ville à Puerto Madero, complètement réhabilités et qui nous rappellent l'île de Nantes. Nous en profitons pour visiter le vieux 3 mâts « Fragata Sarmiento », qui a un peu d'avance sur nous, car il a réalisé 40 tours du monde entre 1899 et 1938 ! 110 - Buenos Aires quartier San Telmo (75) (800x600)Le lendemain est consacré à La Boca, quartier canaille et ouvrier. C'est le siège du club fétiches des locaux, où a joué Diego Maradona, en photo et en statue à tous les coins de rue. Toutes les rues autour du stade « la bombonera » sont aux couleurs bleues et jaunes du club. La Boca, c'est aussi et surtout quelques rues aux façades multicolores en tôle ondulée, très séduisantes, le symbole de la ville.111 - Buenos Aires quartier La Boca (43) (800x600)C'est enfin l'endroit idéal pour admirer du tango, décidément plus près de l'art que de la danse... Superbe et émouvant. 110 - Buenos Aires quartier San Telmo (69) (800x600)Nous terminons notre visite de la cité par le quartier de la Recoleta, chic et huppé. Au programme : le musée des beaux arts avec quelques petits bijoux impressionnistes notamment, puis le cimetière, sorte d'équivalent du père Lachaise, où sont enterrés les notables argentins (dont la fameuse Eva Peron) dans des monuments funéraires luxueux. 112 - Buenos Aires quartier Ricoleta (11) (600x800)Au final, nous aurons de cette ville un souvenir plutôt plaisant, bien que nous ayons été parfois oppressés par tant de monde et de bruit. Pour l'anecdote, le plus dur à Buenos Aires.... c'est l'accès aux pièces, indispensables pour prendre le bus, mais quasi introuvables. Il y a même eu un marché noir de la monnaie dans la ville !

Allez, pour nous, c'est maintenant l'heure de la Patagonie, on a rendez-vous avec les baleines dans la péninsule Valdès, où un autre petit bus de 20h va nous amener (on pourra faire une petite pause sur la route chez Florent Pagny). A bientôt, cette fois-ci en plein cœur de la nature.

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 00:54

098 - carte argentine 2L'arrivée en Argentine est d'abord pour nous l'occasion de retrouver nos repères. Salta (dans le nord-ouest andin) est une destination très agréable, une ville jolie, sophistiquée, avec ses musées, ses cafés en terrasses, ses belles maisons coloniales. On peut à nouveau manger de bonnes viandes grillées (les meilleures du monde dit-on), accompagnées de délicieux verres de vin blanc ou rouge, et déguster d'excellentes glaces, l'argentine concurrençant l'Italie dans ce domaine.

099 - Salta (05) (800x600)On retrouve aussi les caractéristiques du pays, déjà aperçues à Iguazu : la ville est quadrillée de façon parfaitement géométrique. Les règles de circulation au carrefour nous échappent un peu, priorité à gauche semble t il, mais pas toujours respectée. Les voitures anciennes sont partout. On trouve en particulier beaucoup de vieilles Ford, de R12, et de 504, dont la construction s'est poursuivie ici jusqu'en 1998. Ça donne un charme suranné très plaisant. Il va sans dire que les ceintures ne servent qu'à faire joli, tout comme les casques à moto ! 099 - Salta (04) (800x600)Après une journée perdue à cause de tracasseries bancaires, nous partons à la découverte de la ville, et prenons le téléphérique pour monter au cerro San Bernardo et s'offrir une admirable vue sur la ville. Heureusement, nous ne prenons les 1070 marches que dans le sens de la descente, car sous 35°C, c'est dur !! 099 - Salta (07) (800x600)Dimanche 6 nov, nous prenons les clés de la liberté. Pour la première fois depuis le début du voyage, nous louons une voiture, et partons à l'aventure dans les hauteurs et les vallées environnantes. Nous attaquons d'abord par les « valles calchaquies », une région reculée qui associe paysages grandioses, superbes petits villages de pisé, et aussi certains des meilleurs vins du pays. Pendant la 1ère journée, nous circulons de Salta à Cachi (environ 150km), par une route spectaculaire, alternance de goudron et de piste. 100 - Parque National Los Cardones (41) (800x600)Nous montons jusqu'au col de la cuesta del Obispo (3457m), puis traversons le « Parque Nacional Los Cardones », qui tient son nom du cactus candélabre appelé cardon, qui est une source de bois pour les menuiseries dans la région. Les meubles de notre hôtel à Cachi, comme le toit de l'église en sont d'ailleurs constitués. Dans ces vallées, les indiens diaguita ont opposé une résistance farouche aux espagnols.100 - Parque National Los Cardones (63) (600x800) Cachi, petite bourgade au milieu de nulle part, est un point de chute paisible. Dominée par de majestueuses montagnes, elle permet de profiter de l'air frais des hauteurs (alt 2280m) ; nous nous y installons pour la soirée et profitons des terrasses tranquilles de la place, pendant que les enfants testent les jeux. 101 - Cachi (14) (800x600)Une courte promenade depuis la place mène à un émouvant cimetière, l'occasion de discuter de ce sujet difficile en famille. Nous repartons le lendemain en direction de Cafayate, la « grande » ville viticole de la région. 180 km de piste sur la mythique ruta 40 nous en sépare. Attention les amortisseurs … et les fesses. Il ne faut pas oublier de faire le plein d'eau et de crème solaire, car il y a très peu de villages sur le chemin. Nous admirons des formations rocheuses incroyables ; les plus tortueuses et les plus spectaculaires qui nous font penser à Petra en Jordanie se trouvent près d'Angastaco. C'est ici, au beau milieu de la quebrada (canyon) de las flechas que la voiture décide de ne plus avancer (à cause de la combinaison de la chaleur et de l'altitude ou plus sûrement au fait de rouler en Fiat). 102 - Valles Calchaquies (87) (800x600)Une bonne frayeur -il nous reste seulement une bouteille d'eau-, puis elle décide de repartir après quelques autres alertes. Du coup, l'arrivée à Cafayate est un soulagement .. que nous fêtons dignement en goûtant le torrontés, un vin blanc sec très fruité, spécialité locale, accompagné d'empanadas délicieux.

Nous visitons mardi matin le tout nouveau tout beau musée du vin, très instructif. On apprend notamment qu'ici se situent les vignes les plus hautes du monde, avec des conditions favorables grâce à l'amplitude de température jour-nuit. Puis, nous repartons en direction de Salta (180 km, de route goudronnée tout du long cette fois-ci). 103 - Cafayate (25) (800x600)La route traverse les paysages arides et spectaculaires de la Quebrada de Cafayate, zone sauvage composée de grès et de formations rocheuses inattendues. Sculptées par le rio aujourd'hui à sec, les strates sédimentaires tortueuses créent une vallée arc-en-ciel. A certains endroits, on peut même pénétrer dans les roches et admirer par exemple la Garganta del diablo et el Anfiteatro. Magique... 104 - Quebrada de Cafayate (20) (800x600)Allez, entre plusieurs pauses car la voiture a encore trop chaud, il est temps de rentrer à Salta pour reprendre une activité normale et les cours. Aujourd'hui (mercredi 9 nov), nous avons visité le très riche musée des arts ethniques d'Amérique, préparé la suite du voyage, et fait une petite grosse sieste à l'heure espagnole comme les locaux, avant de prendre le bus pour Buenos Aires jeudi, un petit trajet de 19h !

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