Ce matin du mardi 20 mars est de bonne augure pour la suite. Je récupère les passeports avec les visas chinois à l'ambassade de Chine (arrivée à Pekin début juin). Tout est OK, nous pouvons partir sereinement vers Kanchanaburi situé à 140 km à l'ouest de Bangkok. Pour cela, nous louons carrément un mini-van pour nous tous. Il est vrai qu'à 10, les bagages commencent à prendre du volume après tous les achats du week-end.Sur la route, le chauffeur n'a pas de temps à perdre. A fond, à fond, à fond comme diraient certains ! Nous avons du mal à cerner la sortie de Bangkok tellement la densité d'habitation est importante. Après 2h de route nous arrivons dans un décor bien différent de Bangkok avec les champs de canne à sucre aux abords de la ville.
L'arrivée à notre guesthouse séduit tout le groupe. Nos habitations respectives (flottantes pour certains) donnent sur la rivière Kwai. L'ambiance est très paisible depuis la terrasse du restaurant. Les enfants s'adonnent aux joies du massage et nous contemplons de notre côté le coucher de soleil.Le 1er soir est particulier. En effet Willy fête ses 40 ans à l'autre bout du monde. La bière coule à flot (Chang, Singha....), la patronne offre sa tournée de whisky et on a même droit à un feu d'artifice sur la rivière Kwai. Que d'émotions ! Il s'en souviendra longtemps...Après une grasse matinée bien méritée (et quelques maux de tête), direction le pont de la rivière Kwai. rendu célèbre depuis l'adaptation à l'écran du livre de Pierre Boule en 1957. A l'époque de la 2éme guerre mondiale, les forces d'occupation japonaises réquisitionnèrent des prisonniers de guerre et des travailleurs du sud-est asiatique pour la construction d'une voie ferrée reliant la Birmanie à la Thaïlande (sur 415 km de terrain accidenté). A cause des conditions extrêmes et des mauvais traitements, plus de 100 000 d'entre eux trouvèrent la mort sur le chantier : la ligne est d'ailleurs surnommée le « chemin de fer de la mort ». Le pont actuel, lui, n'est qu'une reconstitution d'un pont métallique démantelé à Java.Le lendemain est un grand jour pour les enfants. Nous partons pour toute la journée dans un centre de protection des éléphants d’Asie. Le séjour est orienté de façon pédagogique pour comprendre comment soigner et nourrir les pachydermes malades. Notre journée consiste à partager de l'intérieur la vie des mahouts.Nous apprenons que les éléphants mangent 10 % de leur poids par jour, ce qui représente environ 200 kg de nourriture pour un éléphant adulte. Au programme de la matinée : fruits, canne à sucre et préparation particulière pour soigner les dents. Tout le monde retrousse ses manches (??) pour préparer les repas et nourrir ensuite la dizaine d'éléphants du centre.L'après-midi, direction la rivière. Tout d'abord pour le bain des éléphants. Quentin et Mathilde sont les heureux élus. Pendant ce temps, le reste du groupe plonge dans la rivière pour se rafraîchir. Ça fait un bien fou et l'ambiance est bon enfant avec les mahouts qui nous accompagnent.Ensuite, vient le grand moment de la journée avec la ballade à dos d'éléphant dans la rivière. Nous montons à 2 derrière le mahout qui contrôle « la bête ». Quand l'éléphant plonge la tête dans l'eau, c'est plutôt impressionnant : on peut se retrouver sous l'eau (Emma s'en souvient encore) ou être déstabilisé et faire la culbute dans l'eau (4-5 fois me dit Nathalie).
A force de maîtrise, les plus courageux se mettent carrément debout sur l'éléphant (Quentin,Willy...). Une fois revenus sur le ponton, on savoure ce moment fort en regardant les mahouts jouer comme des enfants avec leurs éléphants. Merci encore à eux, qui ont été très attentionnés avec les enfants !Le retour à l’hôtel dans notre taxi-camionnette, un sŏrng.tăa.ou, vaut aussi le détour. Pour l'ambiance, le chauffeur met les basses à fond. Assis sur 2 rangées de banquette, nous entonnons le mythique « hôtel california ». De retour à notre guesthouse, on se dit tous qu'on a vécu une journée magnifique et très particulière.La région de Kanchanaburi abrite aussi de nombreuses cascades, grottes et forêts. En direction du nord se trouve le parc national Erawan. Notre découverte des transports locaux progresse, mais le bus local ne séduit pas vraiment Yves, un peu trop grand...
...Willy, lui a été plus malin !
Nous décidons de passer une nuit sur place et louons un bungalow pour nous 10. Couvert à 80 % de forêts, le parc est l'occasion d'observer la faune locale, notamment des singes et des varans. Mais Erawan est surtout célèbre pour sa cascade aux 7 rebonds. La montée est raide, en particulier pour le dernier 1,5 km. Mais la récompense est là. Tout le monde se rafraîchit et profite du cadre verdoyant. La couleur de l'eau est d'un bleu vert très accueillant, mais pour se baigner, il faut aussi accepter de se faire picorer les pieds par les petits (et gros) poissons qui viennent nous enlever les peaux mortes. Bizarre au début.... Les enfants préfèrent passer du temps à la 4ème cascade, aussi belle, mais surtout avec deux toboggans naturels, sur lesquels ils s'éclatent -au figuré bien sûr-. Privilège de ceux qui dorment sur place, la 2ème cascade n'est là que pour nous en fin d'après-midi ; c'est l'occasion rêvée pour LA photo de groupe. Nous l'éditerons au format carte postale, que nous mettrons en vente à prix d'ami pour tous les amoureux du club MED:)).