Aujourd'hui, on se lève tôt. Tout le monde me souhaite un bon anniversaire au réveil. Maman me dit que j'aurai plein de surprises !! Nous sommes encore dans le lit, et Emma me révèle la première : des œufs au bacon devant la mer. Nous mangeons un très bon petit déjeuner, et nous partons visiter la ville de Surfers Paradise sur la Gold Coast. C'est la 2ème surprise.En la visitant, ce n'était pas prévu, mais nous voyons plein de sculptures en sable sur le thème des pirates. Les meilleurs sculpteurs d'Australie s'affrontent pour ce concours. Ensuite, nous remontons dans le camping-car ; les parents nous disent que nous allons à la 3ème surprise, la meilleure. Personne ne la connaît sauf eux. Nous avons plusieurs idées car ils nous avaient toujours dit qu'on allait faire du surf pour mon anniversaire, et en plus nous voyons sur la route une grande roue. Mais tout ça était des mauvaises pistes ! Nous arrivons devant la vraie surprise : un énorme parc aquatique, le plus grand et le meilleur d'Australie. A peine entrés dans le parc, nous avons envie de faire toutes les attractions.Nous commençons par le super 8 aqua racer. C'est un énorme toboggan où on s'allonge sur un tapis, et on se laisse glisser à fond les gamelles. Après nous sommes allés dans un très très grand toboggan vert, ouvert ou fermé, qui allait très très vite. Ensuite, nous avons joué dans une aire de jeux pour les enfants, en forme de château fort et d'une île de pirate. Pendant ce temps là, papa a été à Aqualoop, un énorme toboggan où tu tombes et tu fais un looping.Après, nous avons pique niqué. L'après-midi, nous sommes allés à Calypso beach et nous avons fait une baignade tranquille, dans des bouées emportées par le courant. Après nous sommes allés dans les attractions plus extrêmes. En premier, Mammouth falls, un toboggan qu'on descend dans une bouée. J'ai beaucoup aimé. Puis le tornado. C'était super mais ça faisait très peur ! Après nous sommes allés à Kamikaze, puis Black hole, un très long tunnel noir, puis Mach 5, un toboggan ultra rapide, où on descend à plus de 60 km/h. Pour finir cette zone, on est remonté à Mach 5, puis on a fait un autre toboggan avec une bouée, un peu plus tranquille. Enfin, nous nous sommes baignés dans une piscine à vague, sympa mais plus calme qu'avant. Pendant ce temps, maman a fait elle aussi un tour d'aqualoop. Le parc était vraiment vraiment génial. Je me suis beaucoup amusé, ça m'a vraiment plus, c'était un super cadeau. Ensuite, en entrant dans le camping-car, nous avons eu des bonbons. Puis, nous avons pris la route pour aller à l'endroit où on dort, et nous avons pris l'apéritif. J'ai reçu d'autres cadeaux : un collier de jade de Nouvelle-Zélande de la part de Nathan, un boomerang d'Australie de la part d'Emma, et un appareil-photo qui va sous l'eau de la part de Papa et Maman. Nous fêtons alors l'avant dernière surprise : des hamburgers maisons au barbecue. Je me suis régalé. En dessert, nous avons mangé un gâteau d'anniversaire, la dernière surprise. Je me suis endormi d'un bon sommeil, en pensant à cette belle journée.

Quentin

Pour attaquer les routes de Nouvelle-Galles du Sud (Sud-Est de l'Australie), nous passons à la gamme supérieure pour notre camping-car : 7,30 m de longueur et donc plus d'espace à l'intérieur. Comme disent les enfants, c'est un camping-car de luxe. Le fait de rouler avec un véhicule plus long ne nous effraye pas trop après le rodage de Nouvelle-Zélande. De plus la conduite est plutôt sympa avec la boîte semi-automatique. Après 2 heures de route à l'ouest de Sydney, nous voilà rendus dans le parc national des Blues Mountains à 1100 m d'altitude. Pour l'instant rien d'extraordinaire, nous ne voyons rien ou pas grand chose car nous roulons sur une 4 voies « la great western highway »qui coupe le parc en deux. Le lendemain matin (lundi 6 fév.), nous nous levons tôt pour aller au point de vue « Sublim point » de la ville de Leura située au cœur du parc. A part un couple d'écossais, nous voilà seuls avec la petite famille face à un paysage sauvage et très impressionnant. Une partie des montagnes est encore sous la brume...de couleur bleue. Cette couleur résulte de la fine vapeur huileuse que dégage les eucalyptus du parc. Vu de loin, le massif semble enveloppé d'un voile bleuté. Assez magique.

Quelques kilomètres plus loin à Katoomba, nous avons d'autres points de vue et notamment celui de « Three sisters » : ce sont des formations rocheuses aujourd'hui interdites à l'escalade. On se sent un peu moins seuls avec les cars de touristes qui débarquent de Sydney...mais bon le site est quand même magnifique avec la forêt dense d'eucalyptus qui embrasse la vallée. L'après-midi, nous faisons un petit tour dans la ville de Katoomba. Le temps de prendre un petit café...et nous reprenons la route de l'arrière pays pour faire une boucle et revenir dans les environs de Sydney. Selon les guides, c'est le plus bel itinéraire des Blues Montains...mais nous voilà dans le brouillard, puis sous la pluie. A la sortie du parc, nous décidons de faire halte à Richmond pour la nuit avant de rouler vers le nord toujours dans les terres : direction la Lower hunter valley, la plus ancienne région viticole d'Australie avec les premiers pieds de vignes plantés en 1820. Arrivés à Cessnock, au cœur du vignoble, nous avons une adresse bien précise dans le coin : les caves « Peper Tree Wines » conseillées par notre guide. Les jardins à l'ancienne à l'entrée du site donnent le ton sur le niveau de gamme du vignoble. Nous goûtons les spécialités locales, notamment le sémillon et le shiraz. Très agréables en bouche, nous regardons la carte...et là on tousse avec des tarifs autours des 30 $ australien (env. 24 €). Nous voilà contraints à aller dans notre bottle-shop local où les prix sont plus corrects pour notre bourse ; ils sont les seuls habilités à vendre de l'alcool, il n'y en a pas dans les supermarchés. Nous continuons notre route dans les vignes environnantes car nous venons d'apprendre que des centaines de kangourous y sont présents. Tout le monde est excité dans le camping-car. A peine sortis de la propriété, nous en apercevons en bordure de la route. On approche de la colonie qui mange de l'herbe sur une pelouse fraîchement tondue. Arrivés à une certaine distance, les 1ers kangourous se dressent. Certains d’entre eux sont même imposants. Mais en continuant notre approche pour les mitrailler de plus prêt (façon de parler), ils filent tous vers le bois environnant. Que d'émotions pour toute la famille de voir nos 1er kangourous sauvages. Allez, nous repartons toujours vers le nord mais cette fois-ci au bord de la mer jusqu'à la ville de Hawks Nest. Cette petite station balnéaire est la porte d'entrée du parc national « Myall Lakes ». Après le petit-déj. face à la mer, nous traversons le parc qui abrite lacs côtiers, îles, forêt humide et plages. Quel bonheur d'être seuls à traverser les bosquets puis les dunes de Mungo Brush au sud du parc. Nous profitons à fond de ce moment de pure liberté. Par contre, côté lac le spectacle est différent car tout est inondé, les circuits de randonnée comme les emplacements de camping ou les barbecues de plein air. Heureusement la route est surélevée et nous pourrons sortir du parc par la route du nord pour éviter de revenir sur nos pas. L'étape suivante, Port Macquarie est très attendue par les enfants car la ville est au cœur de l'habitat naturel des koalas.

On y trouve même le Koala Hospital qui s'occupe des Koalas malades ou blessés récupérés dans la région. A 8h00 du matin (Jeudi 09 fev.), nous nous y rendons pour assister aux repas matinaux des Koalas. On peut aussi flâner autour des enclos et poser nos questions auprès des spécialistes. On apprend que le Koala mange uniquement certaines sortes de feuilles d'Eucalyptus et passe le reste de son temps à dormir : de 18 à 20h par jour ! Un peu frustrés de ne pas avoir pu les toucher, nous allons l'après midi-même au koala parc de Port-Macquarie. Ce parc élève des marsupiaux pour des zoos ou parcs privés. Les koalas sont donc préparés au contact des gens. Nous avons donc le bonheur de pourvoir les caresser en petit comité. Quelle douceur de peau ! Nous continuons notre visite du parc qui présente uniquement des animaux australiens. Au programme : émeus, wombats, dingos, reptiles en tout genre, crocodiles...et j'en passe mais surtout la possibilité de nourrir nous-même des kangourous. Ah des sorties scolaires comme celles-là, les enfants en redemandent. De retour à Port-Macquarie, nous goûtons à la spécialité locale, le meat pie, une sorte de tourte à la viande délicieusement fondante. Puis nous observons les locaux jouer aux boules (plutôt grosses d'ailleurs) sur un grand terrain en herbe...tondu comme un terrain de tennis de Wimbledon. Chacune des équipe arbore une tenue sélect bon chic bon genre. Ca sent bon l'influence british. A quelques kilomètres plus au nord (ville de Crescent head), les locaux s'adonnent à un autre sport : le long board. C'est ici dans les années 1960 que la planche originaire de Malibu a pris son essor en Australie. D’ailleurs, on vous laisse car Delphine commence ses 1ers cours de surf. A fond !

Rejoindre la côte Est depuis Queenstown impose de traverser les chaînes de montagne qui coupent l'île en deux. Nous visitons donc la région de l'Otago, en passant par quelques minuscules villages perdus, mais surtout par des zones inhabitées, à part par les moutons, qui eux sont en nombre ! Nous descendons, descendons, et descendons des pentes douces pendant des km et des km, puis rejoignons la route nationale 1 à Palmerston.L'objectif de la journée est atteint peu de temps après : les Moeraki boulders, des hémisphères presque parfaits, dispersés sur la plage. Ils se sont formés il y a environ 60 millions d'années par accumulation de dépôts calcaires autour d'un noyau. Nous restons perplexes devant ce spectacle étonnant, qui invite à la réflexion et est particulièrement photogénique. Les enfants, eux, s'éclatent et sautent de boulets en boulets en s'inventant des histoires. Le lendemain (dim 29 jan.), nous prenons la direction de Christchurch. La ville a été frappée par un terrible tremblement de terre il y a presque un an jour pour jour. Comme elle est sur notre route, nous décidons de nous y arrêter pour mieux comprendre quelles peuvent être les conséquences d'un tel désastre, et éviter le catastrophisme des émissions de télé du lendemain du drame. En s'approchant du centre, beaucoup de zones sont des no-man's land, d'où ont été manifestement déblayés des bâtiments complets.Le centre-ville lui-même est absolument inaccessible, entièrement fermé par des barrières. La vision est terrible. Rien n'est nettoyé, les bâtiments sont ouverts au vent, tout traîne encore par terre. Peut être parce qu'il est trop dangereux d'y accéder, plus sûrement car les habitants cherchent encore les fonds via les assurances, mais aussi les moyens techniques pour retrouver une ville dynamique et active ; ils sont par exemple manifestement attaché à l'ancienne rue commerçante principale, appelée « High Street », et se battent pour qu'elle soit réhabilitée. Très marqués par cette désolation totale, nous quittons la ville avec un sentiment d'impuissance absolu. Ce type d’événement mérite définitivement un soutien non seulement fort, mais aussi (et surtout?) dans la durée. Fort heureusement pour le moral, la prochaine étape est beaucoup plus « légère ». Nous rejoignons Kaikoura, qui signifie « repas de langouste », ce qui reflète l'importance de la mer dans la région. Ici, c'est le paradis pour les amateurs de faune marine, on peut à peu près tout y observer : cachalots, orques, otaries, dauphins, etc... La présence des grands prédateurs est due à l'importance de la profondeur des eaux, et à la rencontre des courants chauds et froids qui font remonter à la surface toutes les proies dont ils se nourrissent. Beaucoup d'oiseaux marins fréquentent aussi la région, en particulier les albatros royal et hurleur. En plus, l'endroit est assez sauvage, bordés par les montagnes, et les sentiers qui longent la cote offre de superbes panoramas. Nous craquons littéralement pour une des activités phares : nager en pleine mer avec les dauphins sauvages !! Parfaitement équipés avec des combinaisons très épaisses, palmes, masque (correcteur!) et tuba, nous embarquons pour une navigation bien spéciale. L'ambiance à bord est assez particulière, tout le monde attend impatiemment LA rencontre. Très vite, nous apercevons des dauphins tout autour de nous, mais le capitaine prend son temps pour trouver l'endroit idéal pour la plongée : les dauphins sont sauvages, l'entreprise n'a aucun contrôle sur eux, et ne peut pas prévoir leur comportement. Ils s'assurent donc que les dauphins ont une attitude « joueuse » et bienveillante avant de nous laisser nager avec eux. Nous trouvons finalement un lieu adéquat, et avons le top du capitaine. C'est parti ! Dans une eau bien froide, nous sommes entourés par les dauphins, qui ont manifestement la même envie que nous : jouer. Leur aisance dans l'eau est incroyable, ils nagent à une vitesse folle et apparaissent dans le champ de vision sans qu'on les ait vu venir. Le principal jeu consiste à tourner en rond avec eux en essayant de suivre leur rythme infernal : on y arrive pendant un ou deux tours puis ils nous larguent. L'émotion est très forte, la fin de la plongée arrive trop vite, bien qu'on ait pu rester environ 35-40 minutes dans l'eau. De retour sur le bateau, les dauphins nous accompagnent vers le port et nous continuons de les observer avec délice. Un grand moment vient de s'écouler...La fin du séjour en NZ approche et s'écoule tranquillement, le temps de revenir sur Christchurch et de réaliser les opérations nécessaires pour rendre le camping-car après 3400 km parcourus. Nous aurons un souvenir partagé de la Nouvelle-Zélande. Nous n'y avons pas trouvé ce que nous avions imaginé, à savoir un pays empreint de liberté, symbole d'un monde nouveau de pionniers ; et, autre petite « déception » toute relative, le pays étant très développé, en tant que français, nous n'avons eu aucun sentiment de dépaysement, et un sentiment étrange d'être dans une étape différente du voyage, plus en vacances finalement. Cela dit, les paysages que la NZ a à offrir à ses visiteurs sont magnifiques ; nous sommes en particulier tombés sous le charme de l'île du Sud. Et même si on retrouve des choses connues, au niveau de la végétation et des reliefs, la concentration est telle que chaque trajet réserve son lot de surprises agréables. La cerise sur le gâteau, ce sont les activités de plein air : un choix incroyable, toujours parfaitement bien organisées... et on doit dire qu'on en a profité à fond.

En arrivant dans le centre de l'Otago (23 janv.), nous avons l'impression d'entrer de nouveau en Nouvelle-Zélande, en tout cas celle qu'on avait imaginée : c'est à dire des reliefs et des paysages à couper le souffle, et la possibilité de camper gratuitement au bord des lacs sans devoir aller dans des campings officiels. On a un vrai sentiment de liberté...et de plus il fait beau, et ça c'est précieux ici !

Nous arrivons d'abord à Wanaka, un des lieux de villégiature les plus populaires du pays. En été, les vacanciers viennent se détendre sur les rives du lac pour se baigner, pécher ou glisser sur l'eau en skis nautiques.

Le 1er jour, direction le Puzzle World pour faire plaisir aux enfants. Ce parc renferme un labyrinthe en 3 dimensions où s’enchevêtrent des passerelles et des passages en bois. La tour verte nous résiste assez longtemps mais les enfants arriveront finalement à trouver toutes les entrées. Victoire ! Ensuite, direction le café du parc où nous continuons à faire travailler nos méninges en essayant de résoudre les très nombreux casses-têtes qui y sont proposés. Tellement à fond dans les jeux, on est poussé vers la sortie à 17h00...heure de fermeture quasi générale des magasins en Nouvelle-Zélande.Le coin recèle aussi de randonnées sympas, avec notamment les hauts sommets des Southern Alps qui dominent le plan d'eau. De notre côté, nous nous contentons de monter le mont Iron qui domine la ville. Les enfants sont ravis, car nous faisons la randonnée accompagnés de la famille Brunel, vivant en Nouvelle-Calédonie, et en vacances en Nouvelle-Zélande. Le soir même, nous nous retrouvons tous autour d'un verre pour parler voyages...et Nouvelle-Zélande. Merci encore à Sophie et Fred pour l'invitation.Le lendemain, nous prenons la direction de Queenstown, via l'ancienne route (Crown Range), plus courte mais beaucoup plus pentue et accidentée. Ça passe sans frayeur avec le camping-car ; le paysage est très différent, avec un visage plutôt sec et rocailleux. Une soixantaine de km plus loin, nous arrivons à Queenstown. En fait, depuis le début de notre arrivée en Nouvelle-Zélande, nous croisons des vacanciers Néo-Zélandais bien sûr, mais aussi pas mal d'australiens...et tout le monde nous parle de Queenstown comme LA ville où il faut aller. Alors voilà, « here we are ». A la fois sur la rive nord-est du lac Wakatipu et au pied de la chaîne de montagne « Remarkables », Queenstown bénéficie d'un cadre exceptionnel. Malgré le fort développement du tourisme ici, la ville conserve l'atmosphère d'une petite bourgade. C'est vrai qu'on s'y sent bien avec son lac, sa petite plage, ses boutiques et ses jardins à l'anglaise. Queenstown, c'est aussi et surtout la capitale mondiale de l'aventure. Ici, il y a une multitude de possibilités de sports extrêmes avec la proximité de lacs et de nombreux rapides. On ne sait plus où donner de la tête : saut à l'élastique, en parachute, jet-boating, parapente, parachute ascensionnel, rafting, descente en VTT etc... Il y a en a pour tous les goûts.

Du coup, on se prend au jeu, et on se lance, grisés par l'ambiance. Nous consacrons la première après-midi à la formule 1 de la mer : le jet-boating ! Équipés de gilets de sauvetage tous beaux et parfaitement briefés (ici, on ne badine pas avec la sécurité), nous partons pour une heure de grande vitesse (jusqu'à 85 km/h) dans des eaux avec seulement quelques centimètres d'eau. Le passage du 1er pont nous fait couler des gouttes de sueur, puis on a l'impression à chaque instant qu'on va foncer dans les arbres, les rochers ou s'arrêter sur la grève. Le plus fun, ce sont les 360° à pleine vitesse. Nathan est un grand fan, et il sera servi !Nous avons bien mérité notre bivouac tranquillous au bord du lac, il faut se remettre de nos émotions...et se préparer psychologiquement pour les prochaines activités.La grande spécialité locale est surtout le saut à l'élastique avec de nombreux spots tout autour de la ville. Ici, ils appellent ça le « Bungy », et Queenstown est la ville pionnière dans le monde avec le 1er saut commercial réalisé en 1988 sur le pont de la rivière Kawarau. On se dit que c'est l'endroit idéal si on fait un jour le grand saut dans notre vie, il y a une certaine excitation, tout le monde en parle, c'est sur toutes les photos, alors... on se décide à franchir le pas. Les enfants sont un peu déçus, car eux aussi veulent sauter (mais la limite d'âge est à 10 ans). Ah l'inconscience des enfants...voire des parents ! Dans un cadre superbe, nous nous retrouvons donc seuls sur le pont Kawarau, à 43 m au dessus de la rivière. Ouah ! Pour mettre un peu plus de pression, il y a le public avec plusieurs plateformes pour voir les sauts, des caméras avec le saut retransmis dans le hall d'accueil...mais surtout pas mal de vent ce jour-là. Maintenant il faut sauter. L’adrénaline monte d'un cran et on se jette dans le vide.On a l'impression qu'on va mourir le temps d'une ou deux secondes. Voilà c'est fait, on est en bas... Terribles sensations ! Après la chute libre (réalisée en Bretagne) et le saut à l'élastique ici, il va falloir se trouver un nouveau challenge à venir. En tout cas, le cadre était magnifique et nous sommes très contents d'avoir choisi ce lieu mythique pour oser !Une fois remis de nos émotions, direction la ville de Arowtown situé à une vingtaine de km de Queenstown. Cette ville a connu son apogée en 1860 grâce aux nombreuses pépites d'or de la rivière « Arrow ». Malgré la fin de la ruée vers l'or, Arrowtown a su garder son cachet d'antan dans sa rue principale. Même si le filon s'est épuisé, nous louons une pelle et une auge d'orpailleur. Les enfants se prennent d'un coup pour des chercheurs d'or et s'amusent comme des petits fous dans la fameuse « Arrow river ». L'arrivée de la pluie nous oblige à écourter nos recherches, jusqu'alors infructueuses. On reviendra, disent les enfants.Après une nuit assez mouvementée avec pluie et vent au programme, nous avons une belle surprise à notre réveil : tous les hauts sommets de la région sont sous la neige. Elle fondra dans la journée, car heureusement, le soleil est de retour. Nous commençons la journée par l'intendance du matin (linge, recharge des appareils électroniques...) et partons ensuite à l'assaut du Bob's peak. La montée est très raide (dénivelé de 450 m), mais la récompense est au rendez-vous : un magnifique panorama sur les hauts sommets enneigés, le lac Wakatipu et bien sûr la ville de Queenstown. Au niveau de la plate forme panoramique, se trouve aussi une piste de luge à roulette. Forcement, on veut essayer. Le temps de 2 courses, nous nous prenons pour Schumacher et compères. Vraiment ludique et sympa ! Ce samedi 28 janv., nous quittons Queenstown, après avoir certes un peu cassé la tirelire ... mais la tête pleine de souvenirs indélébiles.

Lundi 13 janvier, nous prenons la direction du centre de l’Île du Nord avec comme 1ère destination la ville de Rotorua, berceau de la culture maorie.

Le soir même, nous nous installons au bord du lac Okareka situé à quelques kilomètres de Rotorua. Le réveil matinal est assez génial avec l'arrivée du club nautique local ; une des rameuses nous gratifie d'une danse traditionnelle seule devant le lac, en guise d'échauffement et de concentration. Puis on observe différentes courses de relais en canoës, pirogues...Après cet intermède, nous consacrons la journée à visiter la ville de Rotorua, située sur la rive sud du lac du même nom. La ville est vraiment unique car ici l'activité thermale bât son plein. Il suffit de se balader dans différents quartiers et de voir des fumées s'échapper des jardins, ou des fissures des trottoirs... Dans le parc Kuirau, des barrières protègent les visiteurs des fumerolles et des mares de boue bouillonnante. Par moment, il est assez difficile de respirer du fait des vapeurs de souffre.D'ailleurs, dès qu'on rentre dans la ville, on sent bien que l’atmosphère est très différente ici. Le parc renferme également des bains de pieds thermaux gratuits que nous testons avec plaisir après le pique-nique. Au cœur de la ville se trouve aussi « Goverments gardens » : situés devant le musée de Rotorua, ces jardins taillés au cordeau permettent entre autre de jouer au croquet...héritage des colons anglais. A quelques encablures du musée se trouve aussi les 1ers établissements thermaux de Rotorua, datant de la fin du 19éme et du début du 20éme siècle...mais bon on attendra la retraite pour venir traiter nos rhumatismes futurs !

Sur la rive du lac se trouve le village Maori Ohinemutu datant du XIXé siècle, permettant entre autre d'observer la maison commune du village, le cimetière et l'église anglicane.A peine arrivée, la pluie nous tombe dessus et de plus notre tout nouvel appareil photo (cadeau du père noël) tombe en panne ! On dira que ça fait partie du voyage...

Le lendemain, direction le parc de Wait-o-pu situé au sud de Rotorua. Cette zone est aussi très marquée par l'activité géothermique. Nous commençons la visite par le fameux rendez-vous de 10h15 pour voir le geyser « lady Knox ». Déclenché artificiellement, le geyser projette de l'eau jusqu'à 21 m soi-disant. Pour nous c'était plutôt un petit 10 mètres...On dira que c'est l'échauffement.Ensuite nous attaquons le parcours du parc, très bien aménagé. Nous enchaînons des cratères, des bassins multicolores, des fumerolles, des chaudrons de boue et surtout le « Champagne pool », un bassin aux bords d'un bel ocre dû à la présence d'antimoine.Encore une fois les émanations de composants chimiques perturbent les enfants avec au programme : souffre, antimoine, arsenic, oxyde de fer et j'en passe. Le soir même, Emma aura quelques maux de ventre ; il ne ferait pas bon vivre par ici !

L'après-midi même, nous continuons notre route toujours vers le centre de l’Île en direction du parc national Tongariro. Nous montons progressivement en altitude et nous admirons la flore du 1er parc national de Nouvelle-Zélande. A l'approche du village Whakapapa, nous apercevons les 3 hauts volcans du parc : le Ruapehu (2797 m), le Ngauruhoe (2291 m) et le Tongariro (1968 m). Ces 3 volcans sont toujours actifs avec des éruptions fréquentes. Nous partons nous renseigner au point information du village sur les possibilités de randonnée. Et là...c'est le drame ! La pluie et les nuages sont présents pour les jours à venir, et il n'est pas garanti de voir les cratères et les lacs couleur émeraude en altitude. Sans certitude d'une fenêtre météo correcte, nous décidons avec regret de continuer notre chemin vers la capitale Wellington. Pour se remonter le moral, on se dit qu'on fera d'autres belles randonnées dans l’Île du Sud...Située tout au sud de l’Île du Nord, Wellington est une ville très séduisante car peu oppressante alors que c'est la capitale du pays. Le centre-ville est ceinturé par le port et les nombreuses collines qui cernent la baie. Du fait du peu de terrain plat et de l'activité sismique, on y voit peu d'immeubles, à part dans l'hyper-centre, très moderne. Partout autour, le paysage urbain est caractérisé par des villas victoriennes en bois, en général dans un état irréprochable. Plus récemment, les habitants continuent de construire de superbes propriétés modernes sur les collines tout autour de « Marine Drive », la route côtière. Superbe cachet !L'autre point d'intérêt majeur de Wellington, c'est le « Te Papa Tongarewa », le musée national dont le nom maori signifie «notre lieu ». Construit en front de mer dans un espace entièrement gagné sur l'eau, il est destiné à présenter et préserver l'héritage des cultures néo-zélandaises. On y passe presque toute l'après-midi, en entrant dans la maison qui simule un tremblement de terre, ou en se transformant en douaniers devant protéger le pays....Demain (18 janv.), nous prenons le ferry pour l’île du Sud. Malgré la richesse et la diversité des lieux visités, nous avons l'impression d'avoir survolé l'île du Nord. Il faut dire qu'ici les distances sont énormes, et nous avons déjà parcouru plus de 1100 km en 8 jours. Mais, nous n'avons « que » 3 semaines et demi en NZ, et nous voulons en profiter à fond. Disons qu'on reviendra pour approfondir...