Après les hauts plateaux andins de Bolivie, nous voilà installés au cœur du petit village de San Pedro de Atacama (environ 4000 habitants). Situé dans la partie nord du Chili et perché à 2440 m d'altitude, le village est complètement perdu au cœur d'une oasis en plein désert d'Atacama : le plus aride au monde !
De nouveau, nous ressortons tee-shirts, shorts, tongues mais surtout casquettes, lunettes et crèmes solaires. Du fait de la chaleur, ici toutes les sorties-visites sont soit programmées très très tôt le matin...ou après 16h00 en fin d'après-midi. En se promenant, on a une impression d'un petit village du far-ouest, avec ses maisons d'adobe (briques de terre et de paille cuites au soleil) et ses rues couvertes de poussière rouge. L'atmosphère est vraiment tranquille et propice à la détente. 
Dès qu'on sort du village, on est sur le plateau désertique...lui-même entouré de volcans, formations rocheuses et de paysages lunaires. Atacama, c'est aussi la possibilité d'observer les étoiles... D’ailleurs s'y trouve le plus grand observatoire radioastronomique construit au monde. En clair, l'endroit est vraiment charmant et on s'y pose plusieurs jours (du samedi 29 oct. au jeudi 03 nov.). 
Un peu déconnectés du calendrier, on apprend que c'est le long we du 1er novembre et beaucoup de chiliens viennent en we à San Pedro. Rapidement les 4 distributeurs d'argent de la ville sont à sec. Et là c'est le drame : plus de liquidités chiliennes pour les excursions, se nourrir...fort heureusement il nous reste quelques euros mais devons les changer au prix fort. Cette alerte nous montre que l’accès à l'argent n'est pas toujours facile même dans certains hauts lieux touristiques.
Pour la première fois du voyage, nous décidons de nous séparer pour faire des activités différentes (on pourra dire que la famille Dubau a eu de l'influence en Bolivie...). De mon côté, je décide de partir faire un trek sur les pentes du volcan Lascar (sommet à plus de 5600 m). C'est le seul volcan actif de la région (dernière irruption en 2006). Pour moi, c'est une première expérience de trek de hautes montagnes mais cela fait déjà un mois qu'on s'est acclimaté à l'altitude. Bien équipés (sous-pull thermique, 2 polaires, coupe-vent...), nous commençons l'ascension à 4900 m par une température de – 7°C à 9h du matin.
L'ascension se fait à pas de tortues mais le guide me confirme que c'est la bonne méthode pour que le souffle s'habitue à la rareté de l'oxygène. Après 3h d'ascension, nous voilà au sommet du volcan. La vue sur le cratère (200 m de haut) est impressionnante : attention quand même à la chute ! Des entrailles du volcan, nous voyons les fumées de soufre qui remontent (pas toxiques car il n'y pas d'humidité dans le cratère). L'odeur due au soufre (assez forte) me rappelle surtout celle des sites de production tuyaux caoutchouc de mon entreprise. Au pied du cratère, mon partenaire d'ascension (brésilien) est fier d’arborer le maillot de son équipe fétiche (Sao Paolo) : Ah les brésiliens et le foot ! En tout cas, on l'a fait, sans mal des montagnes et on est fier : on l'a eu le Lascar !
De leur côté, Delphine et les enfants partent faire du cheval à partir du village pendant 2 bonnes heures. La ballade à cheval dans le désert puis dans le canyon del tiempo donne l'impression de se transformer en cow-boys pour nos 4 cavaliers : sentiment de puissance et sensations garanties. Les paysages sont fantastiques, et le cheval est un super moyen de découvrir les environs. Bref, tout le monde est ravi et c'est tant mieux.
Nous traversons aussi le désert pour aller visiter la pukara de Quitor, ruines précombiennes du XIIème siècle, qui furent l'un des derniers bastions de résistance contre les espagnols. Des centaines de rempart s'élèvent sur les collines, et d'en haut, la vue englobe tout l'oasis et la vallée de la mort.
La vallée de la lune est aussi au programme. Elle doit son nom à ses reliefs érodés par des siècles d'eau et de vent. Étonnants paysages, en grande partie entièrement en sel. 
Le coucher du soleil est très sympa : en effet, assis au sommet d'une dune géante, on observe le soleil qui se couche d'un côté, et de l'autre les volcans et les montagnes de la cordillère des Andes qui se colorent d'abord de rouge, puis de rose et de pourpre.
De retour à San Pedro, on apprend qu'un tremblement de terre a frappé la ville d'Ica au Pérou, déjà entièrement détruite en 2005, et où nous nous trouvions il y a un mois, tuant une personne et détruisant au moins 340 maisons. Nous souhaitons aux péruviens beaucoup de courage pour se remettre de cette terrible épreuve. De notre côté, nous nous préparons à rejoindre l'Argentine, où nous allons rester environ un mois.
